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Le cadeau le plus précieux que nous pouvons offrir à quelqu’un c’est une bonne ÉCOUTE, en l’accompagnant dans son besoin. Par la présence, l’écoute compatissante, empathique, vous pratiquez une attitude de bienveillance. Se mettre «entre parenthèses» c’est la générosité. Je ne veux pas dire ici dans le sens de se nier, mais de donner de l’espace à l’autre. Au moment de l’écoute, de se taire, de ne pas donner de conseils, de jugement ni d’évaluation, juste ÉCOUTER, c’est un acte généreux qui ouvre le flot d’abondance multipliant la richesse dans les relations et la richesse dans la vie!

Jean-Marie est un bénévole auprès du Centre d’action bénévole Drummond (CAB).  En plus de participer à la popote roulante, il est bénévole chauffeur au service d’accompagnement médical auprès d’une clientèle qui a besoin d’être accompagnée dans les milieux hospitaliers et cliniques de soins. Entre Montréal et Québec, il se déplace dans toutes les régions où les services sont donnés.

Même avec la Covid-19, le CAB a pu continuer ses services et plus encore, tout en conservant les mesures sanitaires.

Depuis combien de temps êtes-vous engagé socialement comme bénévole?

Après avoir vécu des expériences difficiles dans ma vie, j’ai été approché pour faire du bénévolat tout en aidant les personnes qui ont des besoins de santé. Je me suis toujours impliqué socialement, mais depuis deux ans j’ai donné mes disponibilités comme bénévole au CAB Drummond pour la popote roulante et l’accompagnement transport.

Comment se fait votre bénévolat, auprès de qui et combien de temps y consacrez-vous?

Dans le service accompagnement transport, je peux accompagner en moyenne vingt heures par semaine, pour l’hémodialyse surtout, le traitement des yeux, des dents. Nous avons une clientèle de tous les âges mais la majorité ce sont des aînés. En ce qui concerne la popote roulante, j’y participe majoritairement comme chauffeur pour accompagner les baladeurs qui portent les repas à notre clientèle. On aurait besoin de plus de bénévoles pour livrer les repas car nous devons refuser de la clientèle. C’est environ deux heures par jour et le nombre de jours que vous désirez. Tout part du CAB Drummond. Les livraisons se font cinq jours parsemaine, selon les disponibilités des bénévoles.

Trouvez-vous qu’il y a beaucoup d’hommes qui s’intéressent au bénévolat?

Oui ! Les hommes sont présents. Chacun y va avec ses expériences de vie, ses désirs et intérêts.  Il y a aussi des étudiants qui osent le bénévolat pour sa richesse personnelle, entre autres l’été pendant les vacances.  Il est important que les jeunes s’investissent dans le bénévolat et je trouve remarquable cette implication sociale.

C’est en faisant du bénévolat que nous prenons conscience des besoins et avec la population vieillissante en grand nombre, le bénévolat sera toujours un besoin grandissant et rassembleur.

Le CAB Drummond reconnait ses bénévoles et souligne par des rencontres le travail remarquable que nous faisons en organisant des activités pour nous rassembler.

Le Centre d’action bénévole est au cœur de la vie des gens. Peu importe l’âge, vous pouvez partager vos talents, vos qualités, votre expérience de vie avec des gens qui en ont besoin. Il existe un soutien constant aux bénévoles.

Quelle définition donneriez-vous à la générosité?

« D’être une présence, une écoute, le don de soi-même selon nos capacités. »

Cela définit bien pour moi la générosité. Je retrouve dans l’accompagnement transport une façon de mettre mes talents de chauffeur qui connait bien le réseau routier du Québec au service de la population. Le temps que l’on se déplace, on est à l’écoute même si l’espace sanitaire doit être respecté. Les gens n’ont pas beaucoup d’écoute dans leur quotidien.

Pour la popote, d’apporter des repas et de revoir les mêmes personnes créent des liens et nous pouvons dans cette brève rencontre échanger quelques mots et prendre le pouls de la clientèle qui a souvent cette seule visite de la journée comme contact social.

En cette période des Fêtes qui sera bientôt à nos portes, comment voyez-vous le partage possible et la générosité entre nous?

Avant tout une écoute des gens autour de nous, plusieurs sont seuls, moins optimistes. Pour certains, c’est la réjouissance mais pour d’autres, c’est un deuil. Il faut d’abord être attentif et voir ce qui se passe autour de nous. 

La  pandémie selon moi a aidé  la population à avoir une approche auprès des autres. Mais, je ne crois pas que tous soient sensibilisés aux besoins autour d’eux et le plus qu’ils pourraient apporter dans la société. Nous avons une responsabilité sociale. Nous ne sommes pas sur une planète où les gens sont isolés les uns des autres. Nous faisons partie d’un ensemble, il faut s’entraider. C’est la base de tout, c’est l’amour.

Aimer ce n’est pas penser juste à moi, c’est se respecter mais pouvoir ouvrir les bras, ouvrir nos oreilles et ouvrir notre bouche pour encourager et soutenir. Je suis là avec toi, je veux t’accompagner. C’est beaucoup cela que les gens ont besoin comme cadeau des plus précieux en cette période des Fêtes.

Pour connaître les services offers par le Centre d'action bénévole,  visitez le site du CAB.